"Des opérations héroïques, légitimes et dans la ligne du mouvement" : c'est ainsi que le Hamas a commenté les attentats qui ont fait 60 morts ces 10 derniers jours en Israël. Le Hamas a demandé une trêve aux israéliens qui ont refusé préférant une riposte musclée. Les arrestations se sont multipliées avec 102 extrémistes palestiniens incarcérés. L'Armée a muré les maisons de 11 familles dont les membres appartiendraient au Hamas. Le blocus de la Cisjordanie a été intensifié avec plus d'un million de palestiniens bouclés dans leurs villages.
La police palestinienne n'est pas en reste. L'université islamique de Gaza, un symbole, a été perquisitionné et des stocks d'explosifs ont été confisqués. Les Mosquées font également l'objet de contrôle de la police. De nombreuses personnes ont été appréhendées et de nouveaux imams ont été nommés par le gouvernement palestinien en remplacement de ceux du Hamas.
Les Etats-Unis ont réaffirmé leur soutien à Israël, et ont mis en place un plan d'aide avec envoi de matériels sophistiqués et d'experts de la lutte antiterroriste. La France de son coté a fermement condamné, par la voix du Premier Ministre, l'Iran et la Lybie leur reprochant "leurs déclarations qui poussent au crime les terroristes qui sévissent en Palestine". Alain Juppé a ajouté que la France en tirera "les conséquences diplomatiques qui conviennent".
La population israélienne perd, elle, progressivement confiance dans le processus de paix qui seraient refusé par 45% des israéliens selon un sondage diffusé, hier, dans l'état hébreu.